
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a évalué le coût du déploiement du vaccin contre la Covid-19 sur le continent africain, à l’intention des populations prioritaires, à environ 6 milliards de dollars, a rapporté jeudi l’ONU sur son site.
«L’OMS évalue le coût du déploiement du vaccin contre la Covid-19 sur le continent africain à l’intention des populations prioritaires à environ 5,7 milliards de dollars. Ceci n’inclut pas des coûts supplémentaires de 15 % à 20 % pour le matériel d’injection et la livraison des vaccins», a déclaré Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.
Ce montant est basé sur les estimations du mécanisme COVAX (collaboration pour un accès mondial et équitable aux vaccins contre le virus de la COVID-19) d’un prix moyen du vaccin de 10,55 dollars américains par dose.
Deux doses seront nécessaires en 21 jours d’intervalle.
La RDC, comme la plus part des pays d’Afrique, a plusieurs difficultés structurelles pour organiser une campagne de vaccination contre la Covid-19. Mais au depart les problèmes profond de communication plombent cette initiative, notamment l’acceptation de la maladie et l’acceptation du vaccin .
Ce rejet de l’opinion est dû à plusieurs campagnes médiatiques, sur fond de théorie du complot contre les populations africaines, lors des essais cliniques du vaccin au bon milieu de la première vague de la pandémie.
En RDC on semble privilégier les solutions curatives locales, comme l’a démontré la dernière intervention à ce sujet du chef de l’État congolais Félix Tshisekedi, qui n’a pas caché sa fierté devant la decouverte d’un nouveau produit « made in DRC » dénommé « Manacovid », un produit homologué par le gouvernement congolais.
Mais d’aucun se pose des questions et voit là une fuite de responsabilité des autorités congolaises! Sinon pourquoi ne pas débourser ce qu’il faut et faire vacciner la population, en vu de l’éradication de la maladie sans que celle-ci ne paie quoi que ce soit? Quelle intérêt dans ce cas, de promouvoir un produit curatif au coût important (on parle de 100$pour une cure de Manacovid) tout en exposant la population à la circulation d’un virus et à des mesures limitant les libertés individuelles?
Somme toute, le manque de communication sur une quelconque planification de vaccination, laisse perplexe, à plus d’un titre, sur la dimension que donne les autorités de la RDC, à cette maladie.
Thierry BWONGO