Le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, a procédé à l’ouverture des travaux des états généraux de la lutte contre la corruption en République Démocratique du Congo, ce mardi 19 octobre 2021 à l’hôtel Rotana de Kinshasa.
Le chef du Gouvernement a souligné dans son mot d’ouverture, le rôle essentiel que les magistrats et agents de la Police judiciaire sont appelés à jouer dans la lutte contre ce fléau, avant d’indiquer que la République n’accordera aucun pardon à ceux d’entre eux qui auront facilité ou couvert des actes de corruption ou de détournement des deniers publics.
Ces assises, organisées
du 19 au 23 octobre par le ministère de la justice en collaboration avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), dans le cadre de la mise en oeuvre du projet « d’appui à la lutte contre la corruption en RDC », ont pour objectif de poser un diagnostic complet sur l’état des lieux de la lutte contre la Corruption en RDC. Elles devront identifier des réformes et actions prioritaires à mener et définir les modalités de mise en œuvre et les mécanismes de suivi desdites réformes et actions. Elles doivent conduire à faire prendre conscience des ravages de la corruption sur la vie des populations ainsi que dans l’efficacité des institutions et inciter aux changements profonds des mentalités.
Pour donner le ton, la Ministre de la Justice et garde des sceaux, Rose Mutombo, a fait un bref aperçu sur les méfaits et causes de la corruption.

Dans son allocution, le chef du Gouvernement a rappelé qu’il s’agit du cheval de bataille du Président de la République depuis son investiture à la magistrature suprême et que ces assises tombent à point nommé au regard d’une promesse faite par le Chef de l’État au mois de juillet dernier.
» C’est un grand honneur pour moi d’avoir été convié à prendre parole, au nom de son Excellence Félix Antoine Tshisekedi, Président de la République, Chef de l’État, à l’occasion de l’ouverture des états généraux de la lutte contre la corruption en République démocratique du Congo, ici à Rotana Hôtel. Il vous souviendra que lors de son investiture à la magistrature suprême, le Président de la République, Chef de l’État, avait donné le ton de cette lutte contre la corruption en prenant l’engagement de travailler pour l’avènement d’un État des droits, débarrassé de la corruption et de toutes sortes d’antivaleurs, a-t-il affirmé.
Le Premier Ministre croit que les présentes assises permettront de jeter un regard sur ce qui a été fait, de relever le défi majeur avant de projeter le pays vers le futur, en vue d’assurer un avenir meilleur à son peuple.
« Aujourd’hui, il est plus que nécessaire que soit faite l’évaluation de la nouvelle politique publique qu’il ( Ndlr: le Chef de l’Etat) a préconisée. Les présentes assises tombent à point nommé, dans la mesure où, elles nous permettront de jeter un regard sur ce qui a été fait, de relever le défi majeur avant de nous projeter vers le futur, en vue d’assurer un avenir meilleur à notre peuple », a-t-il lancé.

Pour le Premier Ministre, Sama Lukonde, la corruption est un des écueils qui plombent le décollage du pays. C’est pourquoi, il salue la mise sur pied par le Chef de l’État de tous les mécanismes destinés à définir et mettre en œuvre tout programme permettant de détecter les agissements assimilables à ce mal profond.
Enfin, le chef du Gouvernement a attiré l’attention des acteurs qui doivent permettre l’effectivité de cette lutte sur le rôle qui est le leur et les avantages que le pays peut tirer s’ils jouent bien ce rôle.
Le chef du Gouvernement a représenté le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Plusieurs personnalités du monde politique et plus précisément du domaine de la justice ont rehaussé de leur présence cette cérémonie d’ouverture. Au total, 150 participants issus des institutions publiques du secteur privé et des organisations de la société civile vont, durant 5 jours, décortiquer et trouver des voix et moyens d’éradiquer la corruption sous toutes ses formes.
Marien Nlemvo