Chers compatriotes, les inégalités des rémunérations dans notre pays sont énormes. En guise d’illustration, le Président de la République gagne162,000$ par mois, alors que le salaire des professeurs d’université est à 1.200$. Après le prélèvement de 15% d’impôt ( 430.000 fc: plus de 200$), il leurs reste plus ou moins 950 $ à vivre avec. Le Gouvernement prétend avoir un projet pour le redressement l’enseignement supérieur, mais il s’obstine à ne pas améliorer le salaire des professeurs. Les magistrats sur lesquels on doit compter pour réaliser un État de droit gagnent moins encore. Les médecins et les autres les personnels soignants qui prennent le risque de lutter contre le COVID-19 et les autres maladies sont eux aussi mal payés. Cependant, les députés nationaux, les sénateurs, les ministres, les députés provinciaux, les DG, DGA et PCA des entreprises publiques sont payés à plusieurs milliers de dollars. Il faut que cela change. Il nous faut une justice distributive, une justice salariale, une justice sociale. C’est le combat qui vaut la peine de mener maintenant. Réunissons nos forces pour lutter contre les injustices sociales, à commencer par l’injustice salariale.
La justice sociale, c’est aussi l’accès de la population à l’eau potable, à l’électricité et à la nourriture. Il est inacceptable qu’en plein Kinshasa nos robinets soient secs pendant des semaines, que l’eau devienne une denrée rare et que le Gouvernement n’arrive pas à résoudre ce problème. Pour ce qui concerne l’électricité, on se moque de nous à l’étranger du fait que nous vivons souvent dans le noir en plein capitale, alors que le barrage d’Inga fournit l’électricité à d’autres pays d’Afrique. S’agissant de la nourriture, j’ai été révolté, comme beaucoup d’entre nous, de voir la vidéo dans laquelle un élu du Kasaï Orientale affirme que la famine a atteint des proportions énormes. Dans cette province, les enfants et d’autres personnes vulnérables souffrent et meurent de la mal nutrition, alors que le pays possèdent des millions de km2 des terres arables.
Tout ce que je viens d’évoquer ci-haut, ne peut que révolter. Mais nous pouvons changer cette situation si nous réunissons nos forces afin de faire la pression pour que la justice sociale, la distribution équitable des richesses nationales, devienne la politique du gouvernement. Et ce n’est pas l’UDPS, au pouvoir, qui nous empêchera de le faire, car « le progrès social » constitue l’un des objectifs de ce parti.
Pour bien mener cette lutte, je nous invite à nous organiser à travers la « COALITION POUR LA JUSTICE SOCIALE ».
Peuvent adhérer à la coalition, les organisations de la société civile qui milite pour la justice sociale, les partis politiques qui font de cette dernière leur cause principale, les associations qui s’impliquent dans la recherche du bien-être social, les personnalités qui veulent lutter pour la redistribution équitable des richesses nationales.
La recherche du bien-être social de tous les congolais est le principe qui doit animer cette coalition.
« Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, ils seront rassasiés ». Matthieu 5, 6.
Prof. Gaston Dindo Zabondo